Condamné en 2024 pour crime contre l’humanité dans le cadre du procès du massacre du 28 septembre 2009, l’ex-président Moussa Dadis Camara a été gracié par le général Mamadi Doumbouya.
L’ex-président guinéen, Moussa Dadis Camara, condamné pour sa responsabilité dans les massacres au stade de Conakry, le 28 septembre 2009, ne va pas purger toute sa peine de 20 ans. Il a été gracié par le président de la transition, le général d’armée Mamadi Doumbouya.
“Sur proposition du garde des Sceaux, ministre de la Justice, une grâce présidentielle est accordée à M. Moussa Dadis Camara pour raison de santé“.
C’est ainsi qu’est libellé ledit décret lu à la télévision nationale par le porte-parole de la présidence, le général Amara Camara.
Chef de l’État entre 2008 et 2009, Moussa Dadis Camara, il a été jugé et condamné à 20 ans de réclusion pour crimes contre l’humanité.
Au cours d’un procès qui s’est déroulé courant 2024 dans le cadre du procès de massacre du 28 septembre 2009 au stade de Conakry, sa responsabilité a été prouvée.
Au moins 156 personnes avaient été tuées par balle, au couteau à la machette ou à la baïonnette. Au moins 100 femmes avaient été également violées avaient rapporté la presse.
LIRE AUSSI : Guinée : procès des massacres du 28 septembre 2009, 20 ans de prison pour Dadis Camara
Mis aux arrêts en 2022 après un exil de 13 ans au Burkina Faso, il a été déclaré coupable “sur la base de la responsabilité du supérieur hiérarchique“ selon le président du tribunal.
Aux côtés de l’ancien président, sept autres personnes avaient été condamnées à des peines allant jusqu’à la perpétuité.
Le général président Mamadi Doumbouya a annoncé “la prise en charge des frais d’indemnisation des victimes du massacre du 28 septembre 2009“.
Une annonce qui intervient dans un contexte de restriction des libertés en Guinée. Des manifestations d’opposants qui réclament le départ des militaires au pouvoir depuis le 5 septembre 2021, sont interdites. Plusieurs médias ont été fermés.